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A LONG WAY
Les Tanneries centre d'art contemporain d'intérêt national, Amilly
8 juin - 15 septembre 2024
(Sous la Verrière)
A Long Way
Assemblage au sol de déchets de plastique noir collectés lors de marches du quartier de résidence et de travail de l’artiste (Vanves - Malakoff), 4000 x 150 cm, 2024
Autant l’œuvre de Richard Long – White Rock Line – installée au rez-de-chaussée est d’une blancheur et d’une noblesse minérale, porteuse d’une histoire millénaire d’accumulations et de strates, autant celle de Lydie Jean-Dit-Pannel dit une complexité temporelle, liant les temps de la consommation effrénée, du désamour fulgurant à celui d’une dégradation lente des matériaux de synthèse.
En répondant par son exacte longueur à l’œuvre mythique de Long, l’artiste rend un hommage complexe et déploie une noirceur qui condense les affres d’un plasticocène non-recyclable. L’artiste a glané ces quarante mètres de déchets noirs au cours de ses marches qu’elle pratique comme un art, à l’instar du maître Britannique. Là où ce dernier bât la campagne et choisit des lieux dénués d’empreinte humaine et entretient l’illusion d’une terre intacte, Lydie cible ce que l’humain fait au territoire.
Il ne lui a pas fallu aller si loin, simplement partir de son atelier de la première couronne parisienne et la « manne » était là, à portée de main, en renouvellement constant, une inépuisable source noire. Dans cette coupe archéologique de nos modes de vie, de production, de consommation et d’épuisement, ces produits éclectiques disent autant une diversité pétrochimique et un « terroir » anthropocène, que l’épuisement des ressources et le découragement sisyphéen devant cet éternel recommencement.
Bénédicte Ramade, commissaire des exposition Lydie Jean-Dit-Pannel A LONG WAY et Richard Long, de pierres
(Dans la Petite Galerie)
Présente dans les Métamorphoses d’Apulée écrites au IIe siècle, Psyché est le symbole de l’âme humaine purifiée par les passions et les tourments, rendue éternelle par son amour pour Cupidon. Lydie Jean-Dit-Pannel en a fait son double depuis 10 ans, car « à chaque fois que Psyché est tourmentée, veut en finir, est en danger, elle est sauvée par des éléments naturels (vent, fleuve, fourmis…) ».
L’artiste lui a prêté son enveloppe charnelle dessinée de tatouages-témoins de ses performances et de séries d’œuvres, notamment de nombreux papillons monarques, forme sous laquelle Psyché est le plus souvent représentée, affublée d’ailes ou accompagnée de lépidoptères. Dans la série 14 secondes, l’artiste a emmené son double sur les routes de sites nucléaires en France, en Europe et aux États-Unis, sans oublier les lieux de catastrophes, Tchernobyl et Fukushima. Le corps sans énergie de l’artiste-Psyché gisait dans ces paysages lourds de sens et aux panaches de vapeur caractéristiques, face contre sol, suivant un protocole immuable.
L’humain a été capable de fabriquer des nuages avec ses activités industrielles, il a aussi marqué son époque jusqu’à lui en donner son nom, l’Anthropocène. Dans les âpres débats à propos des bornes temporelles de cette ère de l’humanité, c’est l’atomique qui en serait le clou d’or et 1952 constituerait l’an 1 de cet Atomicocène. Psyché avait vu juste.
Lydie Jean-Dit-Pannel l’a aussi emmenée sur d’autres sites à la toxicité physique ou idéologique pour la série Entertainment. Puis c’est à Nowhere (Oklahoma), en 2023, au terme d’une marche épique de 107 jours, qu’elle s’est photographiée une dernière fois avec sa lanceuse d’alerte.
On aurait pu croire Psyché terrassée par tant de poisons, mais sa pugnacité l’a fait traverser ces terres de danger, elle s’est pliée aux exigences des défis, moins divins que terrestres. Elle a désormais trouvé le repos dans un corps de céramique, l’alliage du feu et de la terre justement.
Bénédicte Ramade
(Dans la Galerie Haute)
Lydie Jean-Dit-Pannel marche, beaucoup, loin, longtemps. Elle va Nulle part, au Bout-du-Monde, a traversé La Vie. Nowhere (littéralement nulle part en anglais) est une petite ville d’Oklahoma que l’artiste a rallié à pied depuis New York (2022), puis Los Angeles l’année suivante. Seule, flanquée de son fidèle chariot Werner, elle a arpenté les routes infiniment droites, fait des rencontres improbables, sauvé des tortues, a été confrontée à des épisodes climatiques intenses, a subi la chaleur, les inondations. Elle s’est poussée à bout, elle nous a parfois fait peur, à nous qui suivions à distance sa progression via ses bulletins quotidiens. Elle a inscrit chacune des étapes marquantes sur sa jambe droite-témoin laissant le choix de la calligraphie à ses tatoueurs et tatoueuses de circonstance. Choisir d’aller Nulle part, c’est crier son impuissance et sa colère face à un monde qui part en vrille, dont les humains ne prennent pas soin. Pour conjurer le sort peut-être ? Il y avait du bravache et du désespoir dans ces marches déraisonnables. S’y trouve aussi un fol espoir.
Elle se donne des missions, s’impose des protocoles de distance, de destination comme le land artiste Richard Long le fait depuis la fin des années 1960. Sauf qu’avec Lydie Jean-Dit-Pannel le sens du politique, le goût pour une sociologie des espaces et des gens ne la font pas fuir le contact. Ses images comme ses mots documentent ses périples, parfois périlleux, semés d’embûches. Des marches de Long, on sait toujours trop peu, pas assez. Les marches de Lydie sont bien plus révélatrices, au détour de l’absurde d’une destination (le Bout du Monde est en Bourgogne, La Vie sourd en Normandie), d’un défi cartographique (se plier aux injonctions des restrictions de déplacements pendant la crise du Covid 19 - Pas dans la dentelle, 2021), se déroulent des toponymies, des villes fantômes, des tombes en manque d’amour, des récits d’auteurs admirés (Charles Bukowski, Verlaine, Rimbaud, Werner Herzog). Elle a même fait le tour de Vaduz (Lichtenstein) en hommage au poète sonore Bernard Heidsieck.
Chemin faisant, elle glane, inspirée par la grande glaneuse d’histoires que fut la cinéaste Agnès Varda : des vieux drapeaux fatigués, des déchets noirs, des blancs, des brillants, des promesses de bonheur ou de soulagement (des emballages médicaux et des jeux à gratter perdants composent Sur les chemins, l’espoir, 2021), des pancartes, des fleurs de cimetières brisées (Printemps, 2022).
Elle emprunte à la forêt de délicats nids d’oiseaux abandonnés par leurs artisans-bâtisseurs qu’elle abrite comme des trésors dans de petits écrins admiratifs (Ruines, 2018-2024). Ses collections et ses records disent son engagement, la puissance de ses emballements comme de ses découragements qu’elle sait métaboliser dans des œuvres délicatement provocantes, au fil de chemins aux desseins paramétrés pour accueillir l’inattendu.
Bénédicte Ramade
Exposition A Long Way de Lydie Jean-Dit-Pannel, commissariat Bénédicte Ramade, Galerie Haute, Verrière, Petite Galerie, Centre d’art contemporain – Les Tanneries, du 8 juin au 15 septembre 2024, photo Aurélien Mole, © Lydie Jean-Dit-Pannel, ADAGP, Paris, 2024
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VIVANTE.
L'ESPAL scène nationale du Mans
16 avril - 22 juin 2024
En attendant d'aller Nulle part
Artothèque de Caen
22 mars - 30 avril 2022
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ALIVE. (une rétrospective)
Musée des Beaux-Arts de Dole
21 février - 24 mai 2020
Exposition confinée puis reportée jusqu'au 30 août 2020
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Et sur les blés en feu la fuite des oiseaux
Avec Gauthier Tassart
maison des arts centre d'art contemporain de Malakoff
25 septembre - 15 décembre 2019
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Entertainment
Artothèque de Caen
18 janvier - 30 mars 2019
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La Fin des jours
Musée des Beaux-Arts de Dole
Commissariat Amélie Lavin & Lydie Jean-Dit-Pannel
30 novembre 2018 - 24 février 2019
Les œuvres de la collection du musée discutent avec le travail de Lydie Jean-Dit-Pannel
Guests : Fanny Durand, Coline Jourdan, Héloïse Roueau, Gauthier Tassart
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Vue de l'exposition collective
Digérer le monde
Musée d'art contemporain de Rochechouart
L'escarpolette atomique
Février / juin 2017
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Rudérale
What A Wonderful World
(and I think to myself)
Exposition solo Centre d'art Faux Mouvement, Metz
Avril / septembre 2016
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L'expédition
Dans L'expédition, aux côtés de son travail, Lydie Jean-Dit-Pannel invite les étudiants de l'ENSA Dijon ayant participé au workshop "A Forest" qu'elle a mis en place en partenariat avec la Maison Laurentine et l'ENSA Dijon en mars 2015.
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Lydie Jean-Dit-Pannel,
10 ans dans le bruissement du monarque
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Vue de l'exposition
Plurielles
Collection en mouvement, Artothèque de Caen
Œuvres de Valie Export, Lydie Jean-Dit-Pannel, Annette Messager, Françoise Pétrovitch, Elke Krystufek.
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Le Cabinet de curiosités entomologiques
Atelier des vertus, Paris, 9 novembre - 8 décembre 2013
Autour de son travail, Lydie Jean-Dit-Pannel invite des artistes qu'elle aime à réfléchir insecte.
Avec :
Marie Aerts, Cécile Babiole, Pierre Beloüin, Loïc Bethegnies, Docteur Courbe, David Deshommes, Fanny Durand, Maude Felbabel, Mihai Grecu & Thibault Gleize, Magali Halter, Esther Hoareau, Marie-Laurence Hocrelle, Joël Hubaut, Hildegarde Laszak, Frederic Lecomte, Léa Le Bricomte, Jin Lee, Pascal Lièvre, Vincent Mengin, Olivier Pierre Jozef, Annelise Ragno, Jacques Rouxel, Stephen Sarrazin, Rémi Tamain, Caroline Tapernoux, Ida Tursic & Wilfried Mille, Jean-Luc Verna, Wolf Vostell (courtesy Jean-Paul Fargier).
Palais des Etats, Dijon, 15 juin - 15 septembre 2013
Tous les voyages sont ethnographiques.
Votre propre ville même, si vous l’étudiez avec la patience, la curiosité et la méthode que les meilleurs esprits mettent à l’étude d’une tribu sauvage, attendez-vous à des surprises. Le quotidien n’existe pas. L’ordinaire n’existe pas.
Nicolas Bouvier
Dijon, Animale.
L'ordinaire extraordinaire. Coûte que coûte. Dent pour dent. Œil pour œil. Ma caméra et mes sens en état d’alerte, j'arpente les rues et les chemins du monde à la recherche d’images et de rencontres à assembler. J’ai toujours cru au hasard. Être là au bon moment. Être là au même moment. Aux coins du monde, j'ai croisé le regard d’un grand nombre d’humains et d’animaux tout aussi perdus ou tout aussi déterminés que moi. Je me suis mise à chercher cela. Dans la plupart de mes pièces (vidéo, performance, installation…), j'invente des prétextes pour provoquer des face-à-face, des liens. J'aime fabriquer des rencontres. Des connexions, des histoires qui démarrent, qui s'enflamment. Ou pas. Parmi les rencontres qui laissent des marques, il y a celles qui restent secrètes, celles qui mènent à des collaborations, des recherches communes, celles que l'on ne réussit pas à renouveler, celles qui deviennent des rendez-vous réguliers indispensables, celles qui conduisent à des gouffres, celles qui illuminent. Il y a celles faites avec un animal, qui bien sûr ne vous attend jamais. Un tigre sauvage, impressionnant de nonchalance, marchant devant moi dans une forêt du nord de l’Inde. Une biche en pleine course au bord d’un lac de l’Utah, j'entends encore sa respiration forte et haletante, nous nous sommes fait peur mutuellement. Une femelle orang-outan sur un chemin de Bornéo soufflant et m’attaquant avec une branche pour protéger son petit, ma caméra m'ayant fait perdre toute notion de distance entre eux et moi. Une petite chienne frétillante et pleine de puces qui ne voulait plus me quitter au nord de la Thaïlande. Des chats entassés dans des caisses et vendus au kilo sur le marché aux animaux de Canton... Ces instants brefs et fulgurants rappellent à quel point nous sommes vivants.
Lorsque l'opportunité de réaliser l'exposition Dijon vu par 2013 est arrivée, j'ai eu l'envie d'écouter les mots de l'écrivain voyageur Nicolas Bouvier. Un voyage dans ma ville. Au fil des saisons. Du petit matin au bout de la nuit. Avec un prétexte. Réaliser un portrait de la ville au travers de ses habitants. Des Dijonnais anonymes, des figures, des artistes, des citoyens de renom, accompagnés de leur animal familier. L’homme et la bête filmés sur un plan d’égalité, privilégiant la complicité qui les unit. Pendant 7 mois, j'ai parcouru la ville. D'un appartement à un autre, d'une maison à une chambre d'étudiant, d'un atelier à un commerce, j'ai eu la chance de pouvoir filmer les Dijonnais chez eux. L'intimité dans laquelle on m'a laissée entrer, la confiance que l'on m'a accordée, je les dois à l'animal, fabuleux vecteur de rencontre et de conversation instantanée. Cet animal qui nous accompagne, qui que nous soyons. J'ai caressé des chiens et des chats. De race ou de rue. Avec ou sans poils. J'ai filmé des chevaux, des rats, des lapins, cochons d'Inde, écureuil, hamsters, furets, tortues, grenouilles, pogonas, iguanes, perruches, amarines coucoupés, choucas des tours, faucon, grand duc, gris du Gabon, poissons, serpents, et insectes dont je ne saurais dire le nom. À côté d'eux, mes voisins, les Dijonnais. Seuls ou en famille, des étudiants, des commerçants, des avocats, des plasticiens, des magiciens, des ouvriers, des fonctionnaires, des comptables, des musiciens, des chefs étoilés, des artisans, des bouchers, des chômeurs, des acteurs, des élus, des enseignants, des éleveurs, des musheurs, des dresseurs, des toiletteurs, des doux, des fous, des durs, des dingues, des tendres. Une ville.
J'ai un invité. Maneval.
Je ne le connaissais qu'au travers de l'écran de télévision, et du poste de radio. Les émissions punk rock si vivantes et déjantées qu'il animait ont accompagné mes années post-adolescentes. Ces années qui font à tout jamais ce que nous sommes. Le projet « Dijon vu par » nous a fait nous rencontrer. Je publiais chaque jour sur les réseaux sociaux des annonces qui appelaient les Dijonnais à participer à ma série de portraits homme/animal dans la ville. Maneval a régulièrement commenté mes publications et nous avons entamé une discussion en ligne. J'ai fini par prendre ma voiture et traverser la France jusqu'à sa fermette dans le Loire et Cher, pour une rencontre en vrai. En vrai. Maneval et son Rotweiler, Maneval et ses 3 chats blancs, Maneval et ses 2 ânes, Maneval et « ses filles » (quelques dizaines de poules, d'oies, de canards, de dindes et de pintades), Maneval et les vaches de ses amis agriculteurs, Maneval et son taxi londonien, Maneval et sa grande gueule, Maneval et sa fureur de vivre. Maneval animal.
Lydie Jean-Dit-Pannel, Avril 2013
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Nous sommes vivants
Vitrine de la Maison du peuple, Clichy, 2011 / 2012
(Les 2 dernières vues sont prises de l'intérieur du bâtiment.)
L'installation est visible dans la vitrine uniquement depuis la rue, de jour comme de nuit.
(un gradateur numérique fait "respirer" la lumière au rythme des pulsations cardiaques)
Lydie Jean-Dit-Pannel a toujours aimé le jeu de passage d’un medium à un autre pour faire image. Dans la vitrine de la Maison du peuple, l’image mise à l’épreuve par la performance Still ALIVE. est proposée sous la forme d’une installation.
20 mannequins de réanimation gisent dans le vaste espace vide et silencieux. La pulsation de vie est signifiée par la lumière qui lentement s’allume et s’éteind au rythme d’une respiration humaine. Le batiment lui-même semble prendre son souffle au travers des façades de verre.
L’image proposée Lydie Jean-Dit-Pannel invite au rassemblement, à la solidarité, elle force la vie. Elle prend toute sa force dans le lieu qui en est l’hôte : la Maison du peuple.
Pensée à la fin des années 1930 La Maison du peuple de Clichy, a été conçue au cœur de la ville comme une formidable machine transformable et polyvalente, toute en transparence et en lumière. Un centre de vie sociale actif, un marché, une salle de cinéma, de spectacles, de conférence, des fêtes, des espaces de réunions et de rassemblements politiques ou culturels, un lieu de vie ouvert à tous, une maison appartenant au peuple.
Un peuple qui aujourd’hui semble furieusement avoir besoin d’air.
(extrait du dossier de presse de l'installation)
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ALIVE.
Exposition solo
Vidéochroniques, Marseille 2010
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Diffusion
La collection & Arm in Arm
sur le mobilier urbain de la ville de Nantes
Collectif R, 2010
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ALIVE.
Exposition solo
Cour du château de Cornillon, Gard 2010
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JE VOIS
Exposition solo
Transpalette + Museum d'histoire naturelle de la ville de Bourges 2009
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Thanx for the Add
Exposition solo
WHARF, Centre d'Art Contemporain de Basse Normandie 2008
Vue de la piece
Oh ! My Dog
Exposition Gaude Mihi, Galerie Pascal Vanhoecke 2007
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Vues de la pièce
La chambre du concierge
Exposition solo Ziggourat #4
Centre d'Art Contemporain de Basse Normandie 2001